Benjamin Azike Chukuwchindun1 , André Pascal Goura1 , Landry Bita’a Beyala1 , Anthony Njimbia Chebe1 , André Izacar Gaël Bita4 , Joliette Azakoh Nguefack1 , Jérôme Ateudjieu1,2,3
: La malnutrition est un problème majeur de santé publique en Afrique et au Cameroun. L’étude des pratiques alimentaires des mères permettrait d’identifier et optimiser les interventions à éradiquer la malnutrition infantile. Il s’agissait d’une étude analytique de type cas/témoin avec un échantillonnage de type aléatoire simple. Les sources de données étaient la revue documentaire pour l’obtention de la prévalence de la malnutrition chez les enfants référés au centre nutritionnel ambulatoire, un recrutement consécutif des cas jusqu’à obtention du nombre de cas requis et une recherche communautaire des témoins de ces cas. Au total 386 enfants et leurs mères ont été inclus dans l’étude. La prévalence de la malnutrition infantile référée était de 47,89% (IC à 95% [45,58 ; 50,2]). La classe d’âge la plus touchée était celle des enfants de 6 à 29 mois. Les pratiques alimentaires inappropriées augmentaient significativement le risque de malnutrition chez les enfants avec un OR=3,44 [2,05; 5,76] (P˂0,05). Après ajustement par les facteurs de confusion nous avons obtenu un OR ajusté= 3,19 [2,08 ; 6,35](P=0,0007).Les pratiques alimentaires inappropriées les plus retrouvées étaient : les tabous alimentaires, les bouillies non enrichies, l’introduction précoce ou tardive des aliments de compléments. La prévalence de la malnutrition reste très élevée dans le district de santé de Pitoa. Les mauvaises pratiques alimentaires augmentent significativement le risque de malnutrition. Les interventions efficientes seraient l’éducation nutritionnelle et la vulgarisation des aliments locaux riches. Keywords: pratiques alimentaires ; malnutrition ; enfants <5ans ; district de santé dePitoa